Désirs quand tu nous tiens.

Dans la pénombre où les silences dansent,

Leurs regards s’effleurent, pleins de fièvre intense.

Un frisson s’installe, doux et audacieux,

Tandis que leurs souffles se mêlent peu à peu.

Ils ne parlent pas; leur peau dit les choses,

Un langage brûlant, sans détours ni pause.

Les doigts s’égarent, curieux, impatients,

Écrivant le désir en gestes palpitants.

Elle incline le cou, frêle invitation,

Il s’approche, tremblant d’anticipation.

Leurs soupirs montent, vagues incontrôlées,

Et leurs corps s’unissent, avides, affolés.

Chaque baiser allume un feu discret,

Chaque souffle échangé fait vibrer le secret.

Ils se cherchent, s’enlacent, se fondent encore,

Dans l’étreinte lente d’un désir qui dévore.

La nuit les emporte, hors du monde entier,

Il n’y a plus qu’eux, à se boire, à s’aimer.

Et quand l’aube s’invite au bord de leurs corps,

Leur faim, insatiable, renaît un peu plus fort…

Les histoires de Grégoire.

 Grégoire, célèbre dans son quartier pour sa maladresse légendaire. 

Dès qu’il ouvrait un tiroir, il lui arrivait une déboire. 

Chaque jour semblait un nouveau couloir vers le désespoir ou vers le fou-rire de ses voisins.

Un lundi matin, Grégoire décida de nettoyer son miroir. Il prit un seau d’eau et un vieux torchon. En reculant pour admirer son travail, il se prit le pied dans une chaise pliante et tomba à la renverse dans l’armoire. 

Résultat 

une tranche de jambon coincée dans l'oreille, un morceau de fromage dans le cou, et un grand trou dans le plancher. On entendit même sonner le parloir de la voisine du dessous.

"Grégoire, encore vous ? Vous avez confondu votre parquet avec une piscine de plongeoir ?"

Le mardi, il voulut réparer une fuite d’eau sous l’évier. Il prit son vieux arrosoir pensant que c’était un outil de plombier (ne me demandez pas comment). En versant l’eau, il glissa sur une savonnette, s’écrasa contre le réfrigérateur, rebondit sur la poêle à frire, et atterrit tête la première dans le garde-manger. Résultat : un œil au beurre noir, une louche dans le chandail, et de la moutarde jusque dans le tiroir à couverts.

Le mercredi, il alla voir un film intitulé L’Espoir dans le noir. Il confondit la porte des toilettes avec celle de l’armoire à balais du cinéma. Il resta coincé deux heures, à côté d’un seau et d’un balai serpillière. Quand on l’a enfin sorti, il cria :

 "Quel terroir lugubre ! J'ai cru voir le croquemitaine dans le seau !"

Le jeudi, il voulut cuisiner une soupe froide pour se remettre de ses émotions. Il appuya sur le mauvais bouton du mixeur. 

Résultat 

Explosion de potiron, courgette sur les murs, et tapis repeint au bouillon de poireau. Son chat, Victor, en a eu une frayeur telle qu’il a sauté par-dessus le paravent et s’est enfermé dans le placard à vaisselle pour le reste de la journée.

Le vendredi, fatigué, Grégoire décida de prendre un bain de reposoir. Mais il oublia de fermer le robinet. Pendant qu’il lisait une bande dessinée dans le salon, l’eau inonda l’appartement. Il glissa sur une éponge, heurta le radiateur, et tomba dans la baignoire vide.

Conclusion 

Grégoire vit dans un dédale de maladresses, mais garde toujours le moral. Il dit souvent :

“Je suis peut-être un accident ambulant, mais au moins, je fais rire tout le couloir !”